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Cameroun 2025 : Une croissance qui prend racine dans la terre, les foyers et l’avenir



Alors que le pays s’apprête à vivre une échéance électorale majeure, le Cameroun affiche des perspectives économiques parmi les plus encourageantes de ces dernières années. À l’horizon 2025, les prévisions de croissance du PIB flirtaient avec les 4,2 %, selon des sources croisées allant du gouvernement aux institutions internationales. Au-delà des chiffres, c’est l’élan profond d’une nation en mutation qui se dessine.

Quand la terre nourrit la croissance

Longtemps marginalisée dans les discours économiques, l’agriculture revient au centre du jeu. Et pour cause : les performances du cacao, du maïs, du manioc, du riz et du coton contribuent de manière significative à la dynamique nationale.

La hausse spectaculaire des cours mondiaux du cacao (+130 % en 2024) a dopé les recettes des petits producteurs, tandis que les politiques d’appui à la mécanisation, à la transformation locale et à l’accès au crédit agricole ne portent pas encore leurs fruits. Le champ redevient une promesse. La terre, une richesse. Le paysan, un acteur stratégique.

Dans les zones rurales, des initiatives agricoles portées par des jeunes entrepreneurs permettent aujourd’hui de concilier rentabilité et souveraineté alimentaire. C’est l’éclosion d’une agriculture du futur, moins dépendante des aléas climatiques, plus résiliente, et connectée à des marchés dynamiques.

Infrastructures et consommation : les autres piliers de l’élan

À côté de la terre nourricière, les chantiers structurants participent activement à la croissance. Le barrage de Nachtigal, le port en eau profonde de Kribi, les routes en construction dans les régions du Nord et de l’Est, ou encore la centrale solaire de Maroua sont autant de signaux d’un pays qui s’équipe, qui investit, et qui prépare son avenir.

La consommation intérieure, elle aussi, progresse. Portée par une classe moyenne qui s’élargit, une relative stabilisation des prix, et la digitalisation croissante des services, elle devient un moteur fiable de croissance durable.

Une trajectoire vers l’autonomie et la dignité

Derrière cette embellie économique, c’est un Cameroun qui apprend à compter sur lui-même, qui croit en ses talents, qui mise sur ses ressources. L’import-substitution, longtemps restée un vœu pieux, s’affirme aujourd’hui comme une orientation politique claire : produire local, transformer local, consommer camerounais.

Cette ambition, si elle reste exigeante, redonne confiance à une jeunesse longtemps tentée par l’exil. Car oui, aujourd’hui, cultiver la terre, ouvrir une usine ou innover dans l’agro-transformation peut faire rêver autant qu’un diplôme à l’étranger.

Et demain ?

La croissance projetée de 4,2 % en 2025 est un signe encourageant, mais elle ne suffit pas. Il faudra des réformes de fond, une gouvernance exemplaire, un climat des affaires assaini, et surtout, une volonté collective de bâtir un modèle inclusif et résilient.

Mais une chose est certaine : le Cameroun avance avec l’humilité de ceux qui connaissent leurs fragilités, mais aussi avec la fierté de ceux qui croient à leur propre destin. Il avance dans ses villes comme dans ses champs, dans ses marchés comme dans ses labos, dans ses conseils municipaux comme dans ses associations rurales.

Le défi est immense, mais l’espérance est là, enracinée, patiente, puissante.


 
 
 

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