Logbaba : entre racines profondes et élans d’avenir
- torah
- 22 juin
- 2 min de lecture

À l’est de Douala, là où la ville s’ouvre en corolle sur des terres d’histoire et de mémoire, se dresse Logbaba, quartier au nom qui résonne comme une incantation. Ici, les collines douces embrassent le ciel et les traditions s’entrelacent avec les métamorphoses de la modernité. Logbaba n’est pas un simple quartier : c’est une mémoire vivante, un territoire de transition, une porte ouverte sur les possibles.
Un territoire de convergence et d’identité plurielle
Logbaba est un carrefour culturel, un espace où cohabitent avec harmonie les échos des peuples autochtones, les dynamiques de l’expansion urbaine, et les voix multiformes des communautés venues des quatre coins du pays. L’on y parle avec fierté sa langue maternelle, mais aussi celle du voisin, et celle du futur. On y partage les plats, les récits, les douleurs et les espoirs d’un Cameroun pluriel.
Le quartier s’étend comme une mosaïque urbaine, mêlant zones résidentielles, petits commerces, marchés en effervescence et artères vitales. Il est traversé par cette tension féconde entre les racines et l’élévation. Ici, l’attachement à la terre ne retient pas : il propulse.
Un passé industriel, un avenir à construire
Logbaba, c’est aussi un quartier à l’empreinte industrielle marquée. Il fut longtemps un pôle stratégique dans l’économie locale, notamment avec la raffinerie et les installations pétrolières qui ont rythmé la vie de nombreuses familles. Ce passé énergétique reste inscrit dans le paysage, mais le présent dessine d’autres contours : commerces florissants, projets immobiliers, écoles, églises et centres sociaux jalonnent aujourd’hui ce territoire en mutation.
La chaleur humaine comme moteur de communauté
Le cœur battant de Logbaba, c’est sa population, d’une chaleur humaine inépuisable. Dans les ruelles, les éclats de voix résonnent comme des chants communautaires. On s’interpelle, on s’entraide, on se raconte. Les marchés de Logbaba, foisonnants de couleurs et d’odeurs, sont autant de scènes vivantes où se tissent les solidarités du quotidien.
La jeunesse y est vibrante, ambitieuse, souvent tiraillée entre les contraintes du présent et les rêves d’un ailleurs. Mais toujours debout, toujours inventive. Dans les écoles et les ateliers, dans les églises et les terrains vagues, elle apprend à inscrire sa voix dans le grand poème national.
Logbaba, un chantier d’espérance
À Logbaba, rien n’est figé. Tout se construit, se transforme, se réinvente. Les défis sont réels : urbanisation accélérée, besoins en infrastructures, tensions sociales. Mais le potentiel est immense. Chaque maison bâtie est un acte de foi. Chaque sentier tracé est un pari sur l’avenir. Chaque sourire partagé est une victoire sur l’adversité.
Conclusion : Logbaba, le poumon discret de Douala
Logbaba est ce quartier discret mais essentiel, ce souffle de la ville qui ne fait pas grand bruit, mais sans lequel la métropole manquerait de souffle. Il est l’image même du Cameroun profond : tenace, joyeux, ancré, mouvant.
À celles et ceux qui cherchent des lieux où le Cameroun s’exprime dans toute sa complexité humaine, sociale et culturelle, Logbaba ouvre ses bras avec tendresse. Il n’offre pas des certitudes, mais il promet des rencontres. Pas des modèles figés, mais des histoires en mouvement. Et cela suffit pour inspirer.
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