Souleymane Karamoko quitte le PCRN :un touriste de plus descend du bus
- Yorani
- 26 juin
- 2 min de lecture

Ah, les démissions en politique camerounaise ! Elles ont souvent la grâce d’un feuilleton mal joué où le figurant se prend pour le héros principal. C’est ce que nous offre cette semaine l’affaire Souleymane Karamoko, qui, dans un reportage à grand renfort d’effets spéciaux diffusé sur une chaine de télévision, a déclaré sa sortie en fanfare du PCRN. L’intéressé, qu’on a dû chercher dans les archives internes du parti avec une loupe, est désormais présenté comme ex-régional, ex-membre du Bureau Politique (bien que cela soit purement fantaisiste), et, cerise sur le gâteau, victime des « conflits internes » et du « manque de leadership » au sein du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale.
Mais au fond, de quoi s’agit-il ? D’un militant de l’ombre qui, après avoir longuement goûté à la lumière du PCRN, se voit contraint de sauter du train en marche pour rejoindre, on ne sait trop pourquoi ni comment, le FSNC d'Issa Tchiroma. Oui, le même Tchiroma qui a été ministre plus longtemps que certains Camerounais n'ont eu un emploi stable. On appelle ça un choix éclairé... à la bougie.
Le communiqué de mise au point du parti, signé du très lucide Secrétaire Général National, Boubakari Massardine, ne laisse aucune zone grise : non seulement les titres revendiqués par Karamoko sont de la pure invention (il n’a jamais été vice-président ni membre statutaire du Bureau Politique), mais ses justifications tombent dans un puit sans fond d’incohérences. Il faut dire que depuis 2023, notre homme avait déjà publiquement fait campagne pour un véritable artisan de la confusion politique (que nous ne nommerons pas ici).
Quand on suit les perdants, il ne faut pas s’étonner de finir dans une impasse.
Pendant ce temps, Cabral Libii, que certains s’obstinent à vouloir enterrer politiquement depuis cinq ans, continue de tracer sa route. Avec rigueur, structure et un maillage territorial admirable, il incarne aujourd’hui une alternative sérieuse et structurée face au désordre ambiant. Pendant que d'autres cherchent à exister à travers les micros tendus des plateaux télé, lui prépare la présidentielle de 2025 avec méthode et vision.
À ceux qui voudraient suivre les pas de M. Karamoko et "démissionner" du PCRN, qu’ils sachent une chose : pour les véritables militants, leur départ est vu comme un mécanisme naturel d’épuration, un tri divin, une forme de sélection naturelle politique. En clair,
le PCRN ne perd pas un soldat, il se débarrasse d’un touriste.
Alors chers volontaires de la fuite stratégique, n’oubliez pas de signer le livre d’or avant de partir. Quant au reste du pays, restez concentrés : le combat pour un Cameroun nouveau continue avec ceux qui ne confondent pas ambition personnelle et engagement politique.
Et surtout, que les démissionnaires du dimanche sachent ceci : pour les vrais bâtisseurs, leur absence est une bénédiction. Merci de participer à la sélection naturelle.
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