Vacances à Douala 3 : les voleurs aussi prennent du service.
- Yorani
- 24 juin
- 2 min de lecture

Ah les vacances ! Ce moment sacré où les enfants sont à la maison, les parents rêvent d’une escapade à Kribi, et… les voleurs, eux, réactivent leur planning opérationnel. Bienvenue à Douala 3, théâtre estival de ce qu’on appelle pudiquement les "vols de proximité", mais que les riverains préfèrent nommer plus justement : le pillage à domicile version quartier. Ce matin encore, au carrefour Nyalla, un jeune homme a failli goûter au "barbecue populaire" – vous savez, cette justice instantanée version 220 volts que le peuple administre quand la police est encore en train de chercher du carburant ou de signer les fiches de présence. Heureusement (ou malheureusement pour certains), il a été sauvé in extremis. Mais la tension monte : la population est fatiguée, et les pickpockets professionnels du quartier semblent de plus en plus inspirés.
Parce qu’il faut le dire : ici, à Douala 3, le voleur est un enfant du quartier. Il dit souvent bonjour à ta maman, joue parfois au baby-foot derrière la boutique de ton oncle, et le soir venu, il "emprunte" ton téléphone ou ta bouteille de gaz, sans reçu, sans promesse de retour.
Pendant ce temps, les plus malins, nos voisins fortunés de Bonamoussadi et Logpom, ont déjà révisé leur stratégie : cameras de surveillance activées, chiens méchants bien nourris, et fils barbelés brillants comme les dents d’un présentateur télé. Pendant que les autres cherchent encore où ranger les clés, eux, ils verrouillent leur sécurité comme un coffre-fort de banque suisse.
Et la police, dans tout ça ? Elle arrive, oui… quand le voleur a déjà pris un bensikin pour Bonabéri. On lui laisse pourtant des indices : cris de la population, pierres dans les airs, pneus en feu… Mais il faut croire que le signal est trop faible pour leurs talkies-walkies. Peut-être faudrait-il leur envoyer les coordonnées GPS par WhatsApp, avec un rappel vocal : "attention, agression en cours, venez vite avant que le peuple ne fasse le boulot !"
Heureusement, dans cette jungle urbaine, les comités d’auto-défense veillent, machette à la main, sueur sur le front. Ces héros sans gilets pare-balles, mais avec un courage de lion, sont devenus la dernière ligne entre le voleur et le chaos.
En attendant, la morale de l’histoire est simple : si tu habites à Douala 3 et que tu veux garder ton sac, ta moto, ou ta bouteille de gaz, ne pars pas trop loin… ou équipe-toi d’un bon cadenas, d’un chien fidèle et d’un voisin vigilant. Parce que pendant les vacances, tout le monde se détend. Sauf les voleurs.
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